Cet hivers 2009, nous avons décidé d’accompagner des amis jusqu’en Andalousie en camping car, histoire de faire la route ensemble et de se séparer chacun de son coté à la fin du trajet, afin de retrouver chacun de la famille perdue dans le fin fond de l’Espagne, un changement de mode de vie nous attends….à peine passé la frontière, on s’arrête pour le repas de midi et déjà on trouve de beaux outils prêts à affronter le désert…
Puis on reprend la route avec un magnifique paysage avec des oliviers à pertes de vue
Les routes sont parfaites là bas et gratuites si on rentre dans les terres, nous avons traversé l’Espagne en travers
La nuit tombe et nous roulons toujours, cette fois ci à travers de champs d’éoliennes
le lendemain,la route est toujours longue,1350 km,et le paysage toujours aussi vide,parfois un truc à voir
À 70 km de la destination finale, il est temps de se séparer, les copains partent sur Séville et nous dans la campagne de Huelva
Il ne nous reste plus q’une heure de trajet a travers la montagne, à la recherche d’un petit village, la Déhessa de riotinto…les routes ne sont plus pareilles mais le paysage toujours aussi beau
La montagne de la province de Huelva avec ses chênes
Une petite halte pour admirer les chênes et les oliviers plus que centenaires
En fin d’après midi, nous arrivons enfin, une étendue d’eau à traverser et au fond, sur la colline, les fameuses mines, sur la colline de droite, une drôle de lumière brille, je vous dirais plus tard ce que c’est…
Entre le ciel qui s’assombri d’un seul coup, le soleil qui revient 10 minutes et la pluie qui vous détrempe en un rien de temps, je stoppe sur la route principale du village la Déhessa et je vais retrouver les cousins et cousines du village, quelle surprise, ils ne s’attendaient pas à nous voir….
Le cousin qui va nous recevoir cette année, ancien mineur, le cavaliero avec ses chevaux, une vraie passion…
Son frère qui nous a déjà accueilli il y a trois ans, ancien mineur aussi…et leur mère, la cousine germaine de marie
Voici la rue où vivent la cousine le fils et les petits enfants
Leur maison, c’est celle où il y a l’échelle, ancienne maison de mineurs, ils vivent à sept dans cinquante mètre carré
Le chauffage, il n’y en a pas, les maisons ne sont pas isolées, ils ont tous un drôle de truc pour se chauffer, un réchaud à gaz qui brule sous la table
Et une grande couverture qui sert de nappe jusqu’au sol, on se met à table et on se couvre avec cette couverture et la chaleur du réchaud à gaz vous envahi tout le corps….
Quand on sort de cette maison, sur la droite, une montagne de cailloux, c’est la mine derrière…
Le lendemain, une petite ballade dans le village avec ses orangers pour vous le faire découvrir en photo
Il y a aussi des citrons
Il y a de belles maisons
Comme des moins belles, et des gens vivent là dedans….
Une belle rue
La place de l’église
La vielle place du village
Un cartier du village
Et au fond de cette rue, la machine qui vous rappelle que vous êtes dans un village de mineurs…
le lendemain,je parts faire des photos de cette fameuse mines,abandonnée pour l’instant mais très surveillée par la guardia civile et une compagnie de surveillance,car ici,on exploitait l’or,le cuivre,l’argent,le platine,tout les métaux précieux…..elle est fermé mais on parle de la rouvrir,tout est une question d’argent et de papier,au début espagnole,puis revendue au anglais,maintenant elle est australienne…..
Ici un tapis qui déverse les cailloux prélevés
Puis ça part dans les concasseurs
Il y a des tapis partout
Ça traverse la route
Pour être stocker avant de passer dans les fours
Ici un abri fait avec une benne pour se protéger des explosions quand ils creusent
Un stock de bennes abandonnées
Et maintenant la mine telle quelle est resté aujourd’hui
Un orage et ça ruisselle de partout
Derrière moi, une pelle est restée pour les passants
On s’est mis dessous pour imaginer la taille de la bête
Le godet est pas mal aussi
Tout en continuant la promenade, j’arrive au village voisin, Riotinto, village où habitaient tout les anglais qui dirigeaient la mine, les chefs….avec leur maison particulière, les tennis,et la piscine privée…..un autre niveau de la société….photo prise il y a trois ans pendant l’été
Puis au milieu d’un rond point,la première locomotive qui a transporté les minerais de l’usine jusqu’à Huelva,lieu d’embarcation pour l’Angleterre par l’océan,c’est le gendre du cousin qui l’a sablée et peinte,elle n’y était pas il y a trois ans,les espagnols l’ont fait rapatrier d’Angleterre
Le poste de commande
Puis en marchant à travers les bois, on arrive à une autre mine, interdite d’accès
C’est impressionnant quand on s’approche
Au milieu de la photo, sous le petit trou noir, il reste une locomotive, elle est tellement petite et loin que je n’ai pas pu la zoomé
Et en haut de la mine, c’est la croix de santa barbarra qui brille, illuminée un mois par an, c’est la protectrice des mineurs en Espagne, c’est cette lueur que l’on voyait au loin en approchant le village…
Il y a de l’eau qui coule un peut partout dans des canaux, elle est bizarre
Elle a une drôle de couleur, en fait, c’est du souffre qui coule
Je ne m’attarde pas trop et décide de rentrer pour revenir un autre jour, sur le chemin, des tas de toutes les couleurs laissés à l’abandon
Je repasse devant l’autre mine, très impressionnante par sa superficie
Le lendemain, je contourne la montagne et arrive à pénétrer dans le site sans difficultés
Le paysage est bizarre, de drôles de couleurs dans cette étendue d’eau, en fait, il y a du souffre et un mélange de mercure, je ne sais pas trop quoi, ce sont les rejets de l’usine dans la plaine, ça s’évapore et on peut récupérer de la poussière de différents métaux ensuite, mais très dangereux pour s’y aventurer, c’est comme du sable mouvant
Ici, la sortie de l’usine qui se jette dans la plaine
Je suis le cour d’eau, la couleur du souffre a coloré le passage
Je remonte la montagne qui me mène aux installations de la mine
Quelques fois, des pompes de relevage pour l’eau
Puis j’arrive sur une série de tourniqués grandioses, ce n’est pas une station d’épuration comme je l’ai cru au début, en fait, la roche une fois broyé vient dans ces tourniqués et les plus gros morceaux sont poussés vers l’extérieur et le principal est concentré au milieu et aspiré par des pompes pour aller à la fusion et à la réaction chimique avec le mercure, tout les petits morceaux sont véhiculé par des pompes
Voilà un tunnel qui va sous ces tourniqué pour aspirer le mélange roche et eau
Des silos de stockage
Un autre tourniqué
Puis d’autres, je ne sais pas combien j’en ai vu…
Les transformateurs, prêts à refonctionner
Les câbles électriques qui jonchent le sol
Des morceaux abandonné ci et là
Quelques remises en état et ça devraient repartir
Une dernière vue d’ensemble
J’ai trouvé un pneu abandonné, mais je n’ai pas pu le soulever…
Sur le retour, j’ai trouvé le cimetière
Voilà, la mine était une montagne avant, et j’ai pu lire que cela faisait 5000 ans qu’elle était exploitée, je ne sais par qui ni avec quoi à cette époque bien lointaine avant jc….
C’est la mine de riotinto, on l’appelle ainsi à cause de la couleur tintée de l’eau, comme le vin….
Je quitte le village pour rentrer en France, il y a trois ans, j’étais venu avec le buggy et j’avais exploité une autre partie à quelques km, je vous mettrais les photos plus tard si je les retrouve………
On s’est retrouvé avec nos amis pour faire la route ensemble, et après quelques centaines de km à travers l’Espagne, nous avons trouvé la neige sur les hauteurs
Puis nous sommes passé à coté d’un joli lac…
Un petit détour de quelques centaines de mettre pour trouver cette voiture immatriculée en France, perdue à une heure de Salamanque
Après 950 km, on s’arrête pour passer la nuit à la frontière espagnole, à Irun, à coté d’un restaurant, le lendemain, on repartira en France pour finir notre séjour……..